Peut-on parler de la pauvreté comme d’une vertu dans un monde et un temps où l’une des premières tâches qui s’imposent est de lutter contre toute forme de pauvreté ? Cette pauvreté engendre, trop souvent, le délabrement psychique et la misère morale, car un minimum de bien-être est nécessaire à la vertu, comme l’a si bien dit saint Thomas d’Aquin.

Les laïcs du Carmel ne font pas vœu de pauvreté, car les Communautés Carmélitaines séculières sont ouvertes à tout chrétien sans distinction. Or les situations familiales, sociales, professionnelles peuvent exiger une certaine aisance. Et le devoir de solidarité ne semble pouvoir s’exercer que si l’on a quelque bien à partager. Il n’en reste pas moins qu’il est recommandé à ces laïcs une attention particulière à la « béatitude de pauvreté ».

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