En 1914, le pape Pie X a appelé Sainte Thérèse de Lisieux « la plus grande sainte des temps modernes», et en 1997, le pape Jean-Paul II a déclaré Thorase un docteur de l’Eglise, en citant la rapidité de sa doctrine et de la sagesse et de praticité avec laquelle elle comprit le message de l’Evangile. «Pourquoi tout ce succès pour Thérèse, qui était une petite fille de la classe moyenne de la France à la fin du 19è siècle ? Le centenaire de sa mort, 1897-1997, a été célébré dans le monde entier. Pourquoi Thérèse est-elle si universellement aimé, invoquée et imitée par les gens de tous les horizons de la vie dans tous les pays du monde ?

Fr. Bernard Bro, directeur de la maison française d’édition, Editions du Cerf, et un personnage clé dans la publication des éditions définitives des écrits de Thérèse, a décidé de mettre en avant les aspects de sa vie, la personnalité et l’écriture qui le marquent en effet lui comme l’un des très grands interprètes de la doctrine catholique. Dans sa vie et dans son écriture, croit-il, Thérèse propose «l’un des plus sûrs et les plus simples raccourcis évangéliques jamais proposé. » Ses paroles reflètent une «lutte entre les ténèbres et la foi, humour et tristesse, le réalisme et faux-semblants, la maturité et l’enfance. La vie, des mots et des textes de Thérèse sont d’une étonnante fraîcheur, l’exactitude, l’immédiateté, la force et le génie. » Selon Bro, Thérèse ne bronche pas avant des questions importantes ; tout le monde doit faire face :

Pourquoi la mort ? Comment pouvons-nous continuer à espérer quand la souffrance et la douleur menacent de nous submerger ? Comment pouvons-nous rester fidèles – et joyeux – quand nous sommes secoués par les circonstances de notre vie ? Et d’abord, comment pouvons-nous aimer ?

Thérèse a répondu à ces questions, tant par sa vie et par son écriture. Illustré de nombreuses photos.

EXTRAIT DU LIVRE – page 195

On ne s’ennuyait pas au carmel de Lisieux. Thérèse a été profondément heureuse en famille comme en religion. Elle y insiste. Plus de cinquante fois dans l’Histoire d’une Ame, elle s’applique à elle-même ce terme « heureux ». Il est un des dis mots les plus employés dans les Lectures et les Dernier Entretiens (ainsi que « bonheur » – « joie » et « plaisir »). Si dans l’orchestre des fils de Dieu, Philippe Neri et Thomas More, princes de l’humour et du sourire, tiennent la trompette et la contrebasse, Thérèse de Lisieux, avec François d’Assise, y jour sans doute le rôle du flûtiste ou du hautboïste : précise, claire, inattendue, jamais blessante pour l’oreille.

Il est sans doute impossible à qui n’a pas mené la vie religieuse d’avant 1950 d’imaginer à quel point une communauté de vie de ce type, dont les mœurs avaient si peu varié depuis trois à sept siècles, selon les ordres religieux, pouvait à la fois suivre une pénitence d’une rigueur incroyable (froid, sommeil, jeûne), et connaître un épanouissement fraternel et spontanément joyeux. Jamais sans doute on n’aura ri d’aussi bon cœur que dans les couvents….

  • Broché: 286 pages
  • Editeur : Fayard;
  • Édition : Fayard (décembre 1997)
  • Langue : Français
  • Où le trouver : Amazon, La Procure